BEING BEAUTEOUS

BEING BEAUTEOUS

Rimbaud's poem Being Beauteous

Being Beauteous n’est pas un film sur la peinture mais un film de peintre. Transposer mes toiles sur une toile de cinéma exigeait par ailleurs de rendre la musicalité du travail pictural présent dans le film sans tomber dans une plate illustration. La peinture est un art en soi et ne veut pas qu’on la divertisse de son propos. Donc, il s’est agi d’aller dans une direction qui touche à l’intime de la création artistique. Si la caméra a tendance à dénaturer l’œuvre (légères différences chromatiques, textures et reliefs des toiles réduits, échelle variable en fonction du diffuseur), alors le son, lui, propose une exploration sans limites (ou presque).

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La première partie du film, Education sentimentale, retrace les années d’apprentissage. Ces années-là étaient caractérisées par la présence dominante de la musique, et l’atmosphère nostalgique de ce retour vers le passé se murmure par le biais des images et des mots sublimés par la troisième Novelette de Poulenc qu’interprète un ami pianiste. Puis on entend un des Wesendonck lierder, expression de l’éternel désir amoureux contrarié, suivi du lied de Schumann Die Lotosblume, le chant dépassant toutes les expressions du langage. A la musique se mêle la littérature, socles de mon expression plastique.

 
 
Le piano
Le chant

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La deuxième partie, intitulée Le mur, met en jeu une question philosophique. Que doit-on être et faire, face au monde ? Là intervient, à l’écart des modes et des consensus quoi qu’il y paraisse, l’éclat vivifiant d’une bribe de rap du groupe Beretta.

Rap
Le mur

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Dans la troisième partie du film, Méthodes de combat, il s’agit d’attaquer ce qui blesse. Peindre, encore et toujours. Les sons de l’ami Dandrel entraient en correspondance avec ce qui advenait dans l’atelier. Quant au lied de Schumann, Mit Myrten und Rosen, Lieblich und hold, il exprime la jubilation de l’acte de peindre.

La palette
L'atelier